Cette entreprise bretonne imagine des balises GPS pour retrouver le matériel agricole volé
À l’occasion de la 8e édition de Smartagri, à La Roche-Jaudy (Côtes-d’Armor), jeudi 1er février 2024, Yann Mac Garry, fondateur de Ticatag, entreprise lannionnaise spécialisée dans la géolocalisation d’objets, a présenté une innovation qui permet de retrouver les équipements agricoles, en cas de vol. Il a conçu des balises GPS dotées d’une grande autonomie.
« Les vols sur le matériel agricole sont de plus en plus fréquents. C’est un fléau », expose Yann Mac Garry, dans l’amphithéâtre du lycée Pommerit, à La Roche-Jaudy (Côtes-d’Armor), ce jeudi 1er février 2024. Lors de la 8ème édition de SmartAgri, rendez-vous du monde de l’agriculture et de l’innovation, le fondateur de Ticatag, société lannionnaise spécialisée dans la géolocalisation d’objets, présente sa solution pour retrouver les cambrioleurs et leur butin.
Celui qui a créé de nombreux dispositifs, tels que le Tibike, un tracker GPS caché dans le feu arrière d’un vélo, a imaginé des balises adaptées aux tracteurs. « J’avais déjà essayé de sonder le monde agricole, sans succès. Et puis, en 2023, MS Équipement (spécialiste de la vente de matériel agricole, de motoculture et espaces verts), qui est concessionnaire John Deere dans l’Ouest, est venu me voir, car le problème des cambriolages était d’actualité en Bretagne », retrace le chef d’entreprise.
Une grande autonomie
Yann Mac Garry élabore alors trois types de boîtiers dotés d’une grande autonomie et adaptés, chacun, à un équipement différent. Il saisit la balise destinée aux antennes GPS situées sur le toit des engins. « Ces antennes coûtent 10 000 €. Si elles sont dérobées, c’est la double peine pour l’exploitant. Il perd cet argent, et son tracteur est immobilisé. »
Le tracker à installer sur les consoles est quant à lui beaucoup plus fin, « car il doit être caché derrière l’écran ». Les remorques peuvent aussi être surveillées grâce à un capteur plus gros. « Là, l’utilisation s’inscrit plutôt dans le cadre d’un partage de matériel entre agriculteurs. Ils vérifient ainsi où est leur parc. »
Toute la gamme a été conçue pour être très peu consommatrice d’énergie. « Il a fallu trouver une technologie qui garantisse une autonomie sur plusieurs années. Les batteries destinées aux remorques durent entre cinq et dix ans, et celles des consoles entre un et trois ans », explique l’entrepreneur.
Une centaine de boîtiers ont déjà été vendus. « En 2023, on a initié le marché agricole. Les concessionnaires ont désormais finalisé la phase de test. En 2024, ils devraient déployer le dispositif et le proposer à plus grande échelle à leurs clients. »